Considérées comme trop énergivores, les ampoules halogènes vivent leurs dernières heures sur le marché européen. En effet, le 1er septembre 2018, il n’est plus possible d’en produire ou d’en faire importer en France. Pourquoi une telle interdiction ? Quelles sont les alternatives pour les agenceurs ? Toutes les explications dans cet article.
Pourquoi cette suppression ?
Cette nouvelle vague de suppression d’ampoules intervient dans le cadre de la troisième étape du règlement 1194/2012 et 1428/2015 définissant les attentes de la Commission Européenne en matière d’écologie.
Toutes les sources d’énergie consommant trop d’énergie pour peu de rendement sont passées à la loupe et interdites progressivement de mise sur le marché.
Cette réglementation a été mise en place pour favoriser des solutions plus écologiques, plus économiques et surtout plus durables !
Pour mieux s’y retrouver et faciliter le choix des consommateurs, l’Union Européenne a créé en 2011 une étiquette énergie commune aux 27 pays. Grâce aux classes énergétiques, il est désormais possible de catégoriser en un clin d’œil l’efficacité des ampoules. Et les ampoules halogènes ne font pas partie des meilleures, loin de là !
Une réglementation progressive
Dans ce contexte de suppression des sources énergivores, ce sont tout d’abord les ampoules incandescentes qui furent interdites à partir de 2009. À partir de 2015 s’appliquaient les premières réglementations au sujet des ampoules halogènes, qui entraîneront leur suppression progressive.
Depuis 2016, une première catégorie d’ampoules halogènes a complètement été retirée du marché : celle à « flux lumineux dirigé », présente majoritairement dans les lampes de chevet et les spots de plafond encastrés. L’étape 2018 de la réglementation s’applique désormais aux ampoules à « flux non dirigés », réduisant drastiquement les modèles encore autorisés.
Ainsi, à l’exception des ampoules qui ne peuvent pas physiquement être remplacées par une meilleure technologie (G4, G9 et R7S de classe C minimum), toutes les ampoules halogènes sont bannies du marché français et européen.
Mais que va-t-il advenir des ampoules encore proposées à la vente ?
Bien que les fabricants ou importateurs (premiers metteurs sur le marché) ne puissent plus mettre sur le marché des ampoules halogènes, ils sont autorisés à continuer de les vendre, et ce jusqu’à l’épuisement de leurs stocks.
Il sera ensuite impossible de s’en procurer : amateurs d’halogène, il est temps de faire des réserves !
Les ampoules LED comme alternative majoritaire
Les ampoules LED, introduites sur le marché il y a une dizaine d’années, sont aujourd’hui présentes en nombre dans les rayons des grandes surfaces. Plus chères à l’achat, mais plus économiques au long terme, elles ont tout pour séduire les consommateurs.
Là où les ampoules halogènes avaient durée de vie maximale de 2000 heures, les ampoules LED peuvent éclairer entre 15 000 et 30 000 heures !
Les ampoules fluocompactes (les spirales blanches) peuvent également être envisagées comme une solution alternative, bien que moins performantes que les LED.
Cependant, le syndicat de l’éclairage rappelle que pour l’instant, tous les modèles d’ampoules halogènes ne peuvent pas être remplacés par des LED ou des fluocompactes, comme les G9, les R7S et les G4 dans certains cas.
Un tournant majeur pour les agenceurs
Le choix des luminaires est donc capital pour les agenceurs. Si une ampoule nécessite un jour d’être remplacée, le client doit pouvoir trouver aisément une équivalence en grande surface ou en magasin de bricolage.
La question de la compatibilité se pose alors : certaines ampoules halogènes ne possédant pas d’alternative parfaite en matière de dimensions, que se passera-t-il pour le client ? Devra-t-il changer son luminaire complet ?
C’est donc tout un travail de réflexion et de prévoyance que les agenceurs devront mener en amont de leurs chantiers pour éviter toute déconvenue dans le futur.
Vous avez désormais toutes les clés pour comprendre et anticiper au mieux la nouvelle réglementation des éclairages. Si la transition entre halogène et LED se fait en douceur, il est fort à parier que cette mesure de la Commission européenne ne sera pas la dernière… Affaire à suivre donc !
Découvrez aussi : L’open space comme à la maison dans les bureaux de Blum.