Les salles de bains sur mesure Schmidt ont recours depuis deux ans à une gamme d’éclairage exclusive signée SFL. Le partenariat entre ces deux entreprises passe par la conception, la mise au point, mais aussi la formation de la force de vente Schmidt à ces produits.
«L’électricité n’est pas notre métier », explique d’emblée Maryline Stoeckel, chef de marché salles de bains chez Schmidt, important fabricant français de cuisines, salles de bains et rangements sur mesure (voir plus bas). C’est pour cette raison que Schmidt, dont le métier est de concevoir des meubles, s’adresse à des spécialistes de l’éclairage comme SFL pour intégrer dans son offre, le luminaire.
« Cela fait quelques années que nous collaborons avec SFL et tout se passe au mieux. Depuis deux ans, cette entreprise a mis au point des produits exclusifs pour nos salles de bains qui sont désormais intégrés à notre catalogue », poursuit Maryline Stoeckel.
L’offre comprend des miroirs éclairants et sérigraphiés, des leds avec éclairage latéral ou frontal pour les miroirs sur mesure, les meubles, etc. Elle s’intègre dans les salles de bains moyen et haut de gamme de Schmidt.
« Nous avons une relation de partenariat avec SFL. Soit ils nous proposent des prototypes, soit nous leurs demandons des solutions concrètes pour une configuration de salle de bains donnée. Cela se passe dans les deux sens. Souvent nous leur soumettons des ajustements et ils sont toujours en mesure d’évoluer très rapidement », insiste Maryline Stoeckel.
Trois hypothèses
La collaboration entre SFL et Schmidt pour le processus de développement des éclairages peut, en effet, se dérouler selon plusieurs cas de figure. Dans le premier, SFL propose des pistes de développement d’éclairage à Schmidt.
« Les idées d’éclairage viennent en visitant des salons, en discutant avec les chefs de produits. Le contact se fait directement entre le design de SFL et le chef de produit de Schmidt », explique Joël Goyer, designer de SFL.
Puis l’idée fait son chemin et si elle finit par séduire, « nous poursuivons le développement en choisissant la source lumineuse, la puissance souhaitée, la matière, la finition ».
Ensuite, SFL crée des prototypes qui servent à mettre le concept en situation, réalise des tests de lumière et des photos d’ambiance et, enfin, valide le concept avant industrialisation. Puis la réalisation de l’outillage est lancée : « Très souvent, des éclairages de présérie valident le produit avant son lancement, ils servent également pour le faire homologuer par des laboratoires comme Pourquery ou LCIE. »
Deuxième cas de figure, Schmidt constate qu’un éclairage ne remplit pas parfaitement son rôle ou présente des défauts :
« Nous réétudions alors le produit afin de faire disparaître les points négatifs. L’esthétique du produit est également revue. Quand nous réalisons ce type de produit, nous avons un objectif de prix et des volumes d’achats bien spécifiques », souligne Joël Goyer.
Enfin, troisième cas de figure, Schmidt demande à SFL de développer un éclairage spécifique.
« Nous partons de leur cahier des charges regroupant les différentes contraintes demandées : le plan du meuble, le volume de vente prévisionnel annuel, les finitions souhaitées, l’emballage, le montage en usine.»
Après cette démarche, le processus de création suit le même principe que dans le premier cas.
Formation pour les forces de vente
Mais la collaboration entre Schmidt et SFL ne s’arrête pas là.
« Nous possédons un stock tampon qui nous permet de disposer des éclairages pour les intégrer dans les salles de bains au fur et à mesure qu’arrivent les commandes en provenance de nos magasins franchisés. Mais ces forces de vente doivent être formées aussi à l’éclairage pour pouvoir l’expliquer correctement à leurs clients, d’autant que souvent ils sont face à des projets de rénovation complexes », explique Maryline Stoeckel.
Une réalité que Joël Goyer confirme :
« Nous avons, par exemple, effectué une présentation en avril dernier à une quarantaine de personnes au nom de SFL. Nous avons décliné les notions d’éclairage et les normes pour les salles de bains. Le led et les normes, qui sont sans cesse en évolution, ont provoqué beaucoup de questions. »
Cinquante ans d’expérience
Fondée il y a plus de 50 ans, Schmidt est aujourd’hui la première marque de cuisines en France et la 5e en Europe. L’entreprise compte quatre unités de production : à Lièpvre (Haut-Rhin), Sélestat (Bas-Rhin) et à Türkismühle (Allemagne). Sur les trois dernières années, la Société Alsacienne de Meubles (Salm), groupe auquel appartient Schmidt, a investi dans son appareil de production 86 millions d’euros qui visent notamment à optimiser le système de fabrication à la commande en flux tendu. Avec 1 400 collaborateurs et un réseau de 450 magasins dans le monde, l’entreprise fait sortir tous les jours de ses chaînes de production plus de 3 400 éléments, soit l’équivalent de 450 cuisines et salles de bains.
Éclairer la cuisine
La Société de Fabrication de Luminaires (SFL) a été fondée en 1998 afin de concevoir et fabriquer pour les industriels du meuble des produits d’éclairage et des prises de courant destinés à la salle de bains et la cuisine. Ses clients sont principalement des industriels du meuble français bien que, depuis octobre dernier où l’entreprise a exposé à la Sicam de Pordenone en Italie, le portefeuille à l’international se développe. Forte de neuf collaborateurs, la société possède un bureau d’études et de design qui conçoit des produits innovants et adaptés aux normes, un service achat, méthode et technique qui gère la sous-traitance et un stock de 800 m2 qui lui permet de livrer rapidement ses clients.
Les produits proposés par SFL consistent en des éclairages intégrés dans des bandeaux de meubles de salle de bains, des éclairages décoratifs se fixant sur les miroirs et armoires de toilette et des miroirs éclairants. En plastique, métal et verre, ces produits peuvent recevoir différents types d’éclairage : incandescence, halogène, fluorescence ou led. Cependant, les développements actuels se font uniquement sur le led et les prises de courant. SFL est en mesure de réaliser des test d’éclairement pour fournir des informations fiables aux utilisateurs. Adhérente au Groupement des industriels du luminaire (GIL), l’entreprise a atteint un chiffre d’affaires de 2,7 millions d’euros en 2014.
Article rédigé par Alice Heras de Présents Intérieurs, paru dans l’Agenceur Magazine.
Découvrez aussi l’article : Tout comprendre sur la réglementation des éclairages et la fin des halogènes.